Quand on se sent traqué... (pv:libre)

Dardalion, camouflé dans son habit de Mage, capuche rabattue, traversait les ruelles sombres de la ville par une nuit de pleine lune, sans un seul nuage, il crut voir un signe des Déesses quand il vit la lumière de la lune d'Alcile illuminer une grande affiche dans chaque coin de rue. Cette affiche était un avis de recherche, où plusieurs Mages et Enfants étaient mentionnés; ils étaient mis à prix, morts ou vifs, les récompenses offertes par le gouvernement tyrannique actuel allant de 240 à 2650 pièces d'or. Les visages, dessinés et maladroits pour la plupart, s'affichaient sur plusieurs murs consécutifs. Dardalion examina les photos attentivement, histoire de voir s'il ne pouvait venir en aide à quelques-uns, vit, avec stupéfaction -alors que c'était prévisible- sa propre description! Sa tête valait 2450 pièces d'or, mort ou vif, mais signalé dangereux, et mentalement dérangé.
*Hein?!? Dérangé? Dangereux, ils exagèrent, même si j'ai allégé l'armée gouvernementale de quelques soldats fanatiques, mais dérangé... Je ne pense pas être fou! En plus, les embuscades tendues n'ont jamais été signalées, j'en suis sûr!*
Alors qu'il réfléchissait à la cause et aux conséquences de cet avis, deux soldats s'approchèrent de lui, et l'accostant:
-Mage! l'interpella un des gardes. Regarde-nous, et plaque-toi contre le mur, qu'on puisse t'identifier!
Repéré, Dardalion, calmement, obéi, un sourire aux lèvres. :twisted:
-Vous n'imaginez pas le manque de chance que vous avez. 2450 pièces d'or, plus les félicitations de votre chef misérable qu'est Zarma, et ne pas recevoir le tout...
-Tais-toi!fit le second garde, en lui donnant un coup de poing à la mâchoire, clouant Dardalion au mur. On n'insulte pas le grand Seigneur de la Cité!
-Hé, Draig, dit l'autre. C'est un recherché! Maîtrise-le il est dangereux!
-Pose ton arme de suite, hurla Draig. Vite! Et maintenant, Carl et moi, on va te...
Il ne put finir sa réplique: une violente bourrasque d'énergie le projeta sur le mur d'en face dans un bruit métallique d'enfer. Le second garde, Carl, eut un sort comparable, mais la bourrasque eut pour effet de chauffer son armure jusqu'au rouge. Sa peau grésilla et pela massivement. Sa barbe prit presque feu. Il ne put hurler qu'il sombrait dans l'inconscience, et le sort s'arrêta. Les deux gardes s'écroulèrent, bons pour l'hôpital et un interrogatoire poussé.
*Au moins je n'ai pas eu à les tuer...Enfin, avec le bruit de la bagarre, j'ai dû réveiller tout le quartier!*
Avant de s'en aller, Dardalion mit le feu aux affiches dénonciatrices de la ruelle et de celle d'à-côté. Alors qu'il s'en allait "un peu précipitamment", il percuta une autre personne, et c'était...

Un homme, grand, vetu d'un grand manteau sombre dont la capuche était relevée de sorte qu'on ne pouvait voir son visage se tenait devant Dardalion.
-Tu es bien témérère Mage. Ne serais tu déja pas recherché pour différent méffait infligé à l'armée.
La voie était étrange, sans timbre, pale.
-Je me souvient de toi. C'était il y à 11 ans déjà. Je ne me suis pas trompé: tu n'es qu'un faible, avide de revanche sur un monde de paix. Ta dernière chance; ici; maintenant; ou, sinon; ...; alors, à toi de voir.
Zarma avait parlé.

Dardalion eut une envie intense et étrange d'éclater de rire. Alors qu'il apprenait qu'il était traqué par l'armée, juste après avoir neutralisé deux gardes de cette même armée, il percutait son chef, son pire ennemi, celui qui avait détruit tout un monde pour son propre plaisir, se tenait là, devant lui, parlant de liberté et de prospérité, lui proposant de se rallier à lui!
-Non. Allez en Enfer, celui que vous obstinez tant à reproduire.

Dardalion regarda avec mépris Zarma, que l'on dépeignait comme un tyran, mais aussi un conquérant.
-Ainsi, le puissant Zarma est une lopette!
*De toute façon, l'offre était trop belle!*
Les gardes s'avancèrent dans la ruelle. Ils se gênaient, seulement trois d'entre eux pouvant y entrer en même temps. Dardalion recula, regardant au passage derrière lui. Des gens à moitié endormis observaient la scène, de la crainte pour celui qui était piégé. Dardalion dégaina ses sabres recourbés, et apostropha les assaillants:
-Impossible que les soldats du "puissant" Zarma se défilent devant lui, non? :twisted: D'un autre côté, pensez aux familles que vous laissez derrière vous... Auriez-vous peur? :shock:

La peur n'existait pas chez ce genre de monstres, qui n'avaient ni espris ni âme, qui ne se souvenaient même pas avoir été des enfants. Zarma était un lâche, certes. Cependant, il se vit très vexé de la réflexion. Et si ce mage lui échapait? Il se demanda s'il n'avait pas fait une erreur, 11 ans plus tôt lorsqu'il avait du choisir parmis tous les enfants de 18 ans l'un deux pour devenir apprentit.

Une dizaine de gardes se précipitèrent dans l'étroit boyau, répondant à la provocation. Conformément à ses espérances, l'étroitesse de la ruelle était telle que seul un garde put franchir la masse de ses cruels camarades, trébuchant sur une des lames de Dardalion.
*Un de moins, et sans effort! Ils sont si prévisibles. Mais, désormais, une femme devra s'en sortir seule, avec ses enfants.*
Dardalion n'eut pas le temps de réfléchir plus, car des archers commencèrent à tirer de derrière le mur rouge d'armures et de corps emmêlés. Il lâcha un de ses deux sabres, et, prenant son bâton de Mage, il envoya une boule de feu sur eux. Le mur d'hommes s'écroula en un brasier humanoïde, et les archers virent fondre sur eux des hommes bestiaux fuir le feu. Un feu magique et pur, détruisant les sbires immondes de Zarma, qui dut reculer pour éviter l'immolation. Dardalion se retourna, et, prenant ses jambes à son cou, il commença à s'échapper du dédale de ruelles.

Dardalion sentit alors quelqu'un saisir ses mains derriere lui et les attacher solidement
On échappe pas comme ça au maître de la cité. N'éssaye pas tes tours de passe-passe contre moi, des archés sont embusqués partout, sur les toits, dans les caniveaux. Un geste et tu est mort.
Je serai peut etre près a te laisser repartir sans égratignures contre une coquette somme qui vaudrait bien une dizaine de fois le prix de ta tête

Dardalion se dit qu'il devait y avoir des archers embusqués partout, sur les toits et dans les caniveaux (?). Il fit chauffer ses liens à blanc, mais ils ne fondirent pas. Alors, il fit s'envoler son esprit: il vit celle de Ghor Ghor, rouge sang, et celles des archers, qui elles étaient plus blanche, rose pâle: ils avaient peur de Ghor Ghor. Il influença leurs perceptions, et eux virent leur chef devenir Dardalion, et Dardalion être Ghor Ghor. Le vrai-Dardalion bougea, le chef aussi, et les archers tirèrent sur Ghor Ghor... Dardalion en profita pour s'échapper... Il courut dans les ruelles, poursuivit par les hommes de Zarma et de Ghor Ghor. Il alla sur un rempart et hurla une incantation longue, longue... Quant Ghor Ghor arriva à côté de lui, Dardalion et sa chienne disparurent en un éclair.


[FIN DU RP]